vendredi 20 septembre 2019

Grosse colères des pêcheurs artisanaux contre la direction du marché au poisson

Les pêcheurs artisanaux ruminent une grosse colère contre la direction
du marché au poisson de Nouakchott. Le directeur de cet établissement
vient d’enjoindre  à tous les propriétaires de pirogues stationnés non
loin du hangar central à évacuer en l’espace de 72 heures leur
matériel. Une opération de nettoyage  de la plage des pêcheurs,dans la
perspective d’un visite d’une délégation de l’Union Européenne, au
mois d’octobre est à l’origine de cette décision contestée par les
pêcheurs.
Cette mesure a suscité des grincements de dents au sein des concernés
dont la plupart des propriétaires sont absents de. Après s’être  allé
fêter la tabaski dans leurs villages, bien de propriétaires avec
l’hivernage ne sont pas encore rentrés profitant des journées
culturelles et des festivités sportives, dans leur terroir.
Depuis quelques jours, les nombreux visiteurs de la plage et certains
pêcheurs assistent impuissants à un spectacle de désolation. Des grues
ont commencé à déplacer des pirogues non sans conséquence.  Des dégâts
 matériels importants ont été ainsi enregistrés, au cours de
l’opération. L’espace réservé à cet effet ressemble à un cimetière
d’épaves. Les embarcations sont entassées. Confrontés à bien de
difficultés résultant surtout du marasme dans le secteur de la pêche,
les propriétaires de ces embarcations auront du mal à se relever et
réparer les dégâts occasionnés se chiffrant à coût de millions. Les
quelques responsables Différents acteurs de la pêche artisanale
exigent l’arrêt de cette opération et sollicitent des concertations
avec les autorités.

Nous ne bénéficions d’aucune assistance et n’avons aucun intérêt dans
les accords avec l’UE, ni même  à tirer un avantage des opérations de
communication ou de salubrité publique  initiées,en direction des
européens »,fulmine Yali N’Diaye, président de l’Union des
coopératives Mol et propriétaire d’embarcations. « Les européens
pêchent  les espèces de poissons que nous voulons nous-mêmes pêcher.
Ils sont en concurrence  déloyale avec nous. Ils ont des embarcations
et du matériel que nous n’en avons pas. Et puis,nous ne bénéficions
d’aucun financement, ni de formation », égrené-t-il. « Nous voulons la
révision  de ces accords de pêche. Il n’ ya pas d’avantage  pour les
pêcheurs artisanaux. il n’y a que des inconvénients »,déplore Yali
N’Diaye.
Sur un autre plan, Yali N’Diaye  apprécie  la campagne de Greempeace
contre les sociétés de moka qui produisent de l’huile de poissons ou
de farine. « Des espèces de poissons destinées à la consommation  des
populations sont ainsi transformées sans compter les dégâts
environnementaux. Le commun des mauritaniens ne cesse de dire  qu’il
n’y a pas de poissons alors que les usines transforment chaque jour et
mois des quantités de poissons »,se désole-t-il.
Un chapelet de doléances ont été formulées à cet effet :« Nous
souhaitons que le gouvernement aide les pêcheurs artisanaux pour faire
vivre les populations des produits de la pêche e t à employer .Les
pêcheurs devraient bénéficier de financements pour renouveler leurs
embarcations. Nous demandons plus de considérations et souhaitons que
les responsables des associations de pêcheurs soient associés,dans le
cadre de concertations, à toute prise de mesures les concernant.Nous
ne sommes pas contre le nettoyage de la plage mais à ce que cela soit
fait dans les règles de l’art qu’on trouve des espaces appropriés
»,formule Yali acteur au sein de la fédération libre de la pêche
artisanale.
Yali N’diaye soulève d’ autres  réprobations « Nous nous élevons
contre un nouveau phénomène celui des plongeurs. Des hommes d’affaires
viennent de faire recours à des plongeurs qui grâce à des engins
explosifs qui détruisent le fonds marins pêchent de grandes quantités
de poissons. C’est très grave et ça porte préjudice au renouvellement
des espèces. Le mono-filament continue de faire des ravages.
Nous demandons à l’Etat un soutien aux organisations de la pêche
active surtout lors des catastrophes, suites aux intempéries
(accidents, des secours d’urgences à l’aide d’hélico ou de
bateaux).Nous demandons aussi la tarification des produits de pêche
destinés à l’exportation.Les mareyeurs fixent les prix à leur guise.
Ce qui désavantage les pêcheurs  artisanaux. La situation est
critique. Aujourd’hui  les matelot,  les usiniers et les familles  des
différents parties impliquées dans la pêche artisanale sont frappés de
plein fouet par la crise actuelle des emplois en déperdition »,se
lamente Yali N’diaye.

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