lundi 25 mars 2013

24-03-2013 09:05 - Tout Ndiago se mobilise pour demander le départ du chef de poste des garde-côtes mauritaniens




Rien ne va plus entre les pêcheurs de Ndiago et le chef de poste des garde-côtes mauritaniens, Mohamed Lemine Ould Ahmed.

Depuis quelques temps, tout Ndiago est en train de se mobiliser pour demander le départ de ce fonctionnaire en poste depuis 2007 dans cette commune située dans le département de Keurmacen dans la région du Trarza. Les multiples réunions qui ont lieu, sous les auspices du chef d’arrondissement de Ndiago, n’ont rien servi.

Mohamed Lemine Ould Ahmed est accusé par les pêcheurs de Ndiago de «couvrir des hommes d’affaires qui emploient des étrangers dans les pirogues» et de «fermer les yeux sur l’utilisation du monofilament».

A Ndiago, où le poisson avait presque disparu du fait de la surexploitation de l’espèce, l’activité de la pêche a repris au grand bonheur de ses habitants. Aujourd’hui, pour éviter que la situation ne devienne critique, ils se mobilisent. Mohamed Lemine Ould Ahmed « ferme les yeux sur la pêche aux poulpes et l’utilisation du monofilament qui sont interdits par la loi», a affirmé Yali Ndiaye, un des pêcheurs.

«Il ne veut pas coopérer avec nous pour lutter cela. En plus, si, une de nos embarcations oublie sa licence ou sa carte grise, il l’arraisonne. Si, également, il constate qu’un étranger se trouve dans l’une de nos embarcations, il arraisonne la pirogue et nous sert une amende 100.000 UM. Alors qu’il est en train de couvrir des hommes d’affaires qui emploient des étrangers dans leurs embarcations et importent le monofilament»
, a-t-il ajouté.

A ce propos, les pêcheurs de Ndiago avaient même interpellé le 12 janvier 2013 le wali du Trarza lors d’une visite dans la commune. Depuis lors, ils n’ont pas eu de réponses concrètes. Les pêcheurs de Ndiago demandent l’intervention du président Mohamed Ould Abdel Aziz dans cette affaire.