mercredi 30 mai 2012

A Monsieur Le Président De La Communauté Urbaine De Nouakchott


Objet  Demande de Soutien et de Collaboration


Monsieur
   Nous, Coopérative Le MOOL, après plusieurs actions menées depuis la création de celle-ci, et qui ont chaque fois nécessité des dépenses énormes malgré nos faibles moyens, venons vers vous chercher aide et collaboration pour continuer à nous acquitter  au mieux des objectifs que nous nous sommes fixés.

     Nous sommes une coopérative qui œuvre pour :
1_aider la DSPCM dans sa difficile lutte pour une meilleure protection de nos eaux ;
2_aider les pêcheurs nécessiteux ;
3_faciliter aux pêcheurs l’accès aux matériels de pêche ;
4_rendre le produit de mer accessible à tous. En cela nous voulons une autorisation pour l’ouverture de points de vente surtout dans les zones périphériques.                                                                        

     Nous avons déjà eu à effectuer les actions suivantes :
_nettoyage en haute mer en collaboration avec la DSPCM pour une valeur de 680 000 UM ;
_règlement de 5cas sociaux (pirogues endommagées, moteurs perdus, soins pour blessures, …  etc) pour un montant de 1 900 000 UM ;
_nettoyage  de la plage pour 750000UM.

     Aujourd’hui plus que jamais nous entendons poursuivre ces actions de plus belle, car nous sentons leur effet de plus en plus bénéfique pour l’intérêt de la pêche en général et des pêcheurs en particulier.

    Cependant nous nous heurtons à la rude réalité : les moyens financiers nous faisant défaut au vu des grands chantiers que nous avons entrepris de réaliser.

    Aussi nous avons nécessairement besoin d’aide. Cette aide nous l’attendons d’abord et surtout de vous.

     Nous avons espoir ,Monsieur Le Président, que vous comprenez notre démarche et que vous userez de toute votre influence et de votre réputation avérée, afin que ce travail entrepris jusqu’alors puisse porter à terme ses fruits, pour une meilleure lisibilité de la plage, plus fréquentable et singulièrement attirante.

     Afin de mieux gérer nos activités, nous vous demandons de bien vouloir nous aider en vue de l’obtention d’un siège équipé qui servira de base à une exploitation saine de nos différentes activités.

     Nous osons Monsieur, espérer, par votre sens des responsabilités, voir nos voeux se réaliser pleinement aux seuls bénéfices des Mauritaniens.

   Nous vous souhaitons pleine réussite dans vos différentes entreprises et implorons ALLAH Le Tout Puissant de vous guider et toujours dans la bonne direction.

   A vous et à votre famille, bonheur et longue vie !

   Vive La République !

                     
                   COOPERATIVE « Le MOOL »

                                                                 

mardi 29 mai 2012

Opération de désencombrement des carcasses de pirogues à la plage des pêcheurs de Nouakchott

Reportage Photos] - Plus de 1.500 pêcheurs se sont mobilisés dimanche matin pour désencombrer la plage des pêcheurs de Nouakchott de ses vieilles carcasses de pirogues. Pour les besoins de cette opération qui incombe au Ministère de la Pêche aux abonnés absents, l’Union des Coopératives "Le Moole", qui l’a chapeautée, a débloqué plus de 450.000 UM pour assainir la Plage des pêcheurs de Nouakchott.

Lors de cette première journée, plus de cent carcasses de pirogues et autres détritus encombrant la Plage des pêcheurs ont été enlevés. 

"Les citoyens ont toujours tendance à attendre quelque chose des pouvoirs publics. A notre niveau, nous estimons que nous devons rompre avec de telles idées en assumant pleinement notre rôle de citoyen avant d’espérer quoique ce soit. 

Cette opération ne vise pas à jeter le discrédit sur les pouvoirs publics. Par contre, on aurait aimé le Ministère de la Pêche et la mairie de Tévragh-Zéina présents à cette opération d’assainissement et la Mairie de Tévragh-Zéina", a expliqué Yali Ndiaye, président de l’Union des Coopératives "Le Moole".

Avec Cridem, comme si vous y étiez...












Opération plage propre : Les pêcheurs demandent l’aide des autorités.

La mission était annoncée comme impossible et pourtant les pêcheurs ont tenu leur promesse. Dans la journée du dimanche 25 décembre, plus de 500 pêcheurs de l’Union des Coopératives « le Mool »s’étaient donnés rendez-vous à la plage des pêcheurs avec comme mission d’assainir la plage.

Située derrière le poste de santé, « la plage nord « est devenue aujourd’hui un cimetière de vielles pirogues. Lieux de débarquement des pêcheurs, la plage ressemble aujourd’hui à un squelette de dinosaures. Plus d’une cinquantaine de veilles barques dorment sur ses cotes depuis des années.

Devenues un refuge pour les ânes et les sans abris, ses carcasses jonchent un sol pollué par les monticules de déchets. Pourries et abandonnées, elles viennent s’ajouter aux centaines de pirogues en activité. Menaçaient par la forte houle, nombreuses d’entre elles sont emportées la nuit par les grosses vagues, à cause de l’étroitesse de la cote. 

Abandonnées à leur sort, Ses pirogues rendent les lieux dégoûtants et empêchent en même temps les pêcheurs de débarquer leur prise. Une raison qui ont poussé les pêcheurs, réunis autours de l’Union des coopératives le « Mool » de sonner le glas de la révolte. 

Par centaine, ils ont bravé le vent glacial, l’odeur pestilentielle des déchets ménagers afin de mettre ses vielles pirogues, hors état de nuire. Une tâche qui s’est avérée difficile puisque l’opération n’a reçu aucun soutien des pouvoirs publics. Vu l’ampleur du travail, les pêcheurs étaient obligés de louer un caterpillar afin de réussir leur pari. « Nous avons loué lecaterpillar à 200000um, uniquement pour les besoins de l’opération. 

« On est des citoyens, on a jugé nécessaire d’organiser cette journée d’assainissement et de ne pas attendre les autorités pour agir », dira Yali N’diaye, le président des pêcheurs. Sous l’euphorie des pêcheurs, les vieilles pirogues sont tirées une à une de la cote pour être expédiées vers une centaine de mètres plus loin. Un travail de titan qui a démarré vers les coups de 9 h du matin et qui a mobilisé des centaines de pêcheurs. Ces derniers, révoltés par l’exigüité et la saleté des lieux ont usé de toutes leurs forces pour débarrasser de la plage de ces envahisseurs.

Mais leurs efforts semblaient être vaines, devant le nombre incalculable de vielles pirogues qui dorment sur ces lieux.« On demande au ministre de la pêche et à la mairie de Tevragh Zeina de nous accompagner prochainement.» clame-t-il.

Face à ces mastodontes, les pêcheurs n’avaient que leurs bras, des cordes et un caterpillarqui avait d’ailleurs, du mal à se frayer un passage. Au cours de cette opération d’assainissement, plus d’une vingtaine de pirogues ont été délogées. Minime par le nombre, mais précieux pour les pêcheurs, car leur délogement a libéré une espace grandiose. 

« C’est un brin d’espoir, car en cette période de l’année, la houle a l’habitude de détruire nos pirogues à cause de l’étroitesse de la cote. Nous allons continuer cette opération la semaine prochaine, nous comptons élargir la cote pour protéger nos pirogues de la houle. Nous pensons que les autorités seront prochainement à nos cotés. Nous remercions les pécheurs d’être répondus à l’appel. »

Dialtabé

A Monsieur Le Président de la République


Objet : Sensibilisation /
               Information


                                 
               Monsieur,

     Après votre discours du 27/11/2010,nous avons senti la ferme volonté d’un Président de la République décidé à prendre à bras le corps tous les problèmes de son peuple et à user de tous ses pouvoirs pour parvenir à des solutions aux seuls bénéfices de ses populations.
    C’est dans cette optique que nous, Pêcheurs Mauritaniens de Nouakchott, vous réitérons notre soutien indéfectible et notre adhésion totale et sincère à la lutte sans merci que vous avez décidé de mener contre la vente et l’utilisation du fil mono filament dans les eaux maritimes mauritaniennes.


      Participer à l’effort national de lutte contre les dangers de l’utilisation du mono filament.
    
     En vue de manifester notre ferme détermination à aller dans le sens de votre gouvernement dans sa lutte contre ce fléau, nous avons publiquement et devant la presse nationale et internationale organisé, dans la matinée du 08/août/2010, la destruction par brûlure de tous nos stocks, afin de démontrer par l’exemple notre volonté ferme d’aller vers une éradication définitive du mono filament dans notre pays.
     Malheureusement Monsieur Le Président, des Mauritaniens mal intentionnés et plus grave encore, des Etrangers couverts et encadrés par des Nationaux irresponsables, continuent leur destruction macabre à leurs seuls profits.
     Les Pouvoirs Publics et notamment la Délégation à la Surveillance des Pêches et au Contrôle en Mer (D.s.p.c.m) ne ménagent aucun effort pour empêcher ce type de pêche mais se heurtent à l’entêtement de ces derniers et à leur obstination à en découdre à n’importe quel  prix.
     Aussi nous, Pêcheurs Mauritaniens, soucieux du devenir de ce secteur qui fait notre fierté, et ayant mesuré à sa juste valeur les dangers que nous courons si l’hémorragie n’est pas arrêtée à tant ; demandons à être associés au contrôle et à la détection de ces malfaiteurs car la D.s.p.c.m, vue l’énormité de nos côtes et l’insuffisance des moyens jusque-là déployés pour cette cause, ne pourra pas à elle seule résoudre cette délicate problématique.
     Nous connaissons ces personnes-là et maîtrisons de façon optimum les heures et endroits où elles accomplissent leurs méfaits, à notre détriment.
     Pour preuve, et sous la direction du Délégué de la D.S.P.C.M une descente en mer a été organisée pour retrouver ces mono filaments et prendre en flagrant délit les commanditaires ainsi que leurs collaborateurs. La récolte a été fructueuse  et les doutes levés, car il ne fait plus de doute que ce sont bien des Etrangers sous couvertures d’hommes d’affaires Mauritaniens toujours obstinés à continuer ce type de pêche interdit par la loi mauritanienne qui sont les véritables auteurs de ces transgressions.
     Nous tenons à remercier ici même et très chaleureusement le Délégué pour la confiance placée en nous, le discours rassurant qu’il a bien voulu tenir et la décision prise de continuer à collaborer avec nous jusqu’au résultat final escompté. 
  
      Eradiquer l’utilisation du mono filament, pourquoi ? 
    
      Force est de distinguer les trois types de pêche développés en Mauritanie.
1-Les « exportables »ou thiof, daurade, …etc.
2-Les « poissons de surface » ou corbine, warangal, ....etc.
3-Les « non vertébrés » ou poulpe, calamar, …etc.
       La survie de ces différentes espèces dépend surtout :
-  de l’utilisation des filets dormants pour les premiers (capturés en pleine mer, ils pourrissent et empoisonnent les fonds marins faisant fuir tout autre poisson aux alentours) ;
-  de la bonne organisation du « yaboy »( une surexploitation aboutit par moments à un déversement le long des côtes du surplus non utilisé, ce qui provoque leur pourriture et donc un empoisonnement des eaux le long de la côte) qui est l’alimentation de base de ces «poissons de surface » ;
-  de l’interdiction totale de l’emploi du mono filament qui élimine sur sa route « yeet », « toufa », etc., qui sont la principale nourriture pour la troisième catégorie.
    
     Les Mauritaniens le savent et s’en méfient (pour leur survie future) cependant les Etrangers s’en moquent et ne regardent que le profit immédiat qu’ils en tirent.

       Lutter contre le chômage
     
     Afin de nourrir ce vœu de participer à l’élan national  de solidarité et lutter à vos côtés contre le chômage, nous sommes prêts à aider tout Mauritanien désireux de faire carrière dans ce secteur.
     En cela nous venons d’initier cinq coopératives de pêche qui ont décidé ensemble d’unifier leurs efforts pour une meilleure réorganisation du secteur, et demandons, Monsieur Le Président, votre plein soutien.

        Une seule grande requête
 
     Monsieur Le Président, l’attribution de la Licence de Pêche pour un libre exercice de notre métier relève du parcours du combattant. Son obtention pose des difficultés énormes, souvent incomprises et parfois même intolérables, alors que nous ne demandons qu’à être en phase avec la loi.

       Nous vous demandons de bien vouloir régler ce problème afin que tout Citoyen qui le désire puisse  bénéficier de ce droit, et partant, exercer librement la profession dans les règles du droit mauritanien.

                      Veuillez croire, Monsieur Le Président, en notre désir profond d’œuvrer pour un secteur assaini et débarrassé de tous ceux qui le gangrènent et freinent inéluctablement sa marche vers le progrès.

      Nous formons le vœu pieu de voir ce pays entrer avec vous dans le cercle restreint des pays émergents.

     Nos meilleurs vœux de paix et de réussite pour vous et votre famille.




UNION DES COOPERATIVES DES PECHEURS
DE NOUAKCHOTT (LE  MOOLE)





Doléances et demande d’audience




                 

                  Monsieur Le Ministre,

                  Nous, Pêcheurs artisanaux de Nouakchott, après plusieurs tentatives infructueuses faites  auprès des instances de pêche basées à la plage (D.S.P.C.M, etc.…), avons décidé, pour une résolution que nous espérons définitive des préoccupations majeures dont sont confrontées quotidiennement les Pêcheurs nationaux que nous sommes,du fait du manque de patriotisme d’autres concitoyens pour parvenir à leurs seules fins(la fin justifiant les moyens),de porter à votre personne les doléances que voici :

     1. L’éradication définitive de l’utilisation du mono filament.
Le mono filament continue et plus que jamais de faire des ravages par l’irresponsabilité de personnes « intouchables » qui, pour des raisons inavouées, bradent toute résolution en employant des Etrangers au détriment de l’intérêt national. Nous demandons donc à l’Etat de prendre ses responsabilités en y associant les Pêcheurs pour une meilleure efficacité.
Pour montrer notre bonne volonté, nous avions dans le courant du mois d’Août 2010 brûlé publiquement, pour une valeur de 2.775.000UM l’ensemble de nos filets (mono filament), en présence de la DSPCM qui, à un certain moment avait abattu un travail de contrôle énorme en nous associant à ses sorties, ce qui avait réduit de façon remarquable son utilisation.
Mais depuis, cette même DSPCM avait mis fin à cette collaboration qui avait pourtant fait naître de grands espoirs en nous, ce qui a permis aux malfaiteurs de reprendre de plus belle leur méfait et aujourd’hui, les dégâts dépassent les limites de la gabegie.

     2.  La sécurité de la plage et des eaux maritimes
L’insécurité gagne du terrain à la plage. Notre matériel est assez souvent victime de vol dans nos propres entrepôts alors que nous payons trop cher la location (la Sécurité ôtant toute responsabilité de sa part).
En cas d’accident en pleine mer aucun secours, nous sommes livrés à nous-mêmes. Les dangers sont permanents et les pertes énormes.

      3.   L’autorisation de la duplication des papiers de référence pour nos pirogues (licences, cartes grises,…)


     4. La possibilité de réparer librement les embarcations endommagées

   5. L’autorisation d’importer le matériel de pêche (les prix du marché étant très élevés)

           Pour aller toujours dans le sens de notre ambition répétée d’aider plus efficacement les Pêcheurs nationaux, nous, Coopérative « LE MOOL », sollicitons auprès de vous un permis « import-export », qui nous permettrait d’amener du matériel de pêche et de le revendre aux ayant droit à un prix abordable et à portée de leur bourse. Jusque-là nous ne pouvons payer les moteurs que par l’intermédiaire d’Etrangers appuyés par nos propres concitoyens qui, pour mieux nous exploiter, importent le produit et l’écoulent par ces derniers qui nous les revendent à des prix exorbitants.


    6. L’implication des Pêcheurs dans la gestion des affaires liées à leur profession

    7. L’élargissement de la zone de débarquement réservée à nos    embarcations
     
          Le débarquement de nos embarcations relève chaque fois du parcours du combattant à cause de l’étroitesse de la zone réservée à cet effet ; aggravée en cela surtout par l’interdiction faite par le Directeur du marché aux poissons de Nouakchott de débarquer en face de ce marché. Cette situation est à l’origine de dégâts importants en cas d’agitation des eaux (les embarcations se frottant les unes les autres).
Sur cette lancée, nous avons décidé de faire de la journée du 25/12/2011 une journée de mobilisation pour une meilleure aération de la zone dite de débarquement, de sortir de là toutes les pirogues usitées et non fonctionnelles, puis de faire un nettoyage complet des lieux ; ceci pour rendre la plage beaucoup plus attrayante et fréquentable.
      Pour se faire nous avons fort besoin de votre aide en matériel (tracteurs, brouettes, râteaux, balais, etc.….)

Nous vous demandons de bien nous accorder une audience le plus rapidement possible afin de vous clarifier certains détails propres au secteur.

        Nous sommes, Monsieur Le Ministre, très attachés au devenir de ce secteur qui est notre fierté à tous. Sa sauvegarde est notre ambition majeure car là est notre survie.
En venant vers vous porter sur votre honorable personne notre espoir de voir le mono filament disparaître des stocks des commerçants, des eaux maritimes et de la plage, nous avons la certitude que quelque chose sera fait et sera fait rapidement ; car vous avez toujours montré votre disponibilité à régler tous les cas qui relèvent de l’intérêt national.

     Bonne santé et longue vie à vous et à votre famille.
     Vive La République Islamique De Mauritanie
                   
       
   Coopérative «  LE MOOL » 

Pêche à NDIAGO : « Nous sommes obligés d’aller tous les jours à Saint Louis, pour acheter de la glace

Poulpes, calamars, daurades, courbines, mulets, crevettes…le village de Ndiago renait de ses cendres depuis quelques jours. Devenue une zone de reproduction pour de nombreuses espèces, l’activité économique y est en plein essor da, malgré les nombreuses difficultés (déficit de glace, enclavement des lieux). Frappés par la crise économique, les pêcheurs de Ndiago qui étaient à Nouadhibou et à Nouakchott, ont commencé à rentrer au bercail, au grand bonheur de leurs familles.

Situé à 250 km sur la cote de Nouakchott et à 15 km de la ville de Saint-Louis du Sénégal, Ndiago attire et séduit de par sa position géographique. Bâti sur des dunes de sable blanc, le village de Ndiago se trouve à quelques mètres du Parc National du banc d’Arguin et à 5 h de la capitale, Nouakchott. Sa population est composée en majoritéde wolof. On y rencontre des dizaines de maures qui y exercent le métier du commerce. La population vit essentiellement de la pêche. Zone enclavée, la seule piste qui mène au village, passe à l’intérieur du Parc National du Banc d’Arguin. Une occasion pour le voyageur de contempler, les phacochères et les nombreux oiseaux migrateurs du parc. Devenue zone de reproduction pour de nombreuses espèces de poisson, le village de Ndiago commence à retrouver son lustre d’antan, grâce à la bravoure et à l’impétuosité des pêcheurs. Ces derniers qui avaient quitté le village, commence à revenir en masse. La raison : Un nouvel essor économique créé par une activité qui était jadis moribonde : la pêche. Aujourd’hui leur seul souci reste le manque de glace et l’absence d’une route directe et bitumée jusqu’à Nouakchott.

« On ne comptait que 6 ou 7 pirogues à Ndiago »

Doudou Gaye, pêcheur, la quarantaine raconte « Avant, tous les pêcheurs s’étaient exilés vers d’autres cieux. On ne comptait que 6 ou 7 pirogues à Ndiago. 35 maisons étaient fermées à Ndiago, parce qu’il n’y avait plus d’activités économiques dans le village. Grâce à Yali N’diaye (président des coopératives le Mool), la vie est revenue au village. Par sa bravoure et son ingéniosité, il a prouvé aux autres pêcheurs que la cote est redevenue poissonneuse. En un seul jour, il a changé la vie des pêcheurs de Ndiago, grâce à ses prises (poulpes, calamars). On devait le remercier, car c’est grâce à lui que les pêcheurs de Nouakchott et de Nouadhibou sont rentrés au bercail. Ces derniers n’arrivaient plus à vivre de leurs activités, depuis quelques mois. Actuellement notre problème majeur reste la glace et une route pour acheminer nos produits à Nouakchott et vers les autres willayas. »
Sur la plage des tonnes de poulpes attendent d’être acheminer vers Nouakchott. Les mareyeurs, venus de la Capitale, chargent les caisses dans les voitures. Pour ne pas perdre leurs produits, ils conservent les poissons avec des kilos de glace. Cette glace vient tous les jours de Saint-Louis, car le village n’a pas d’électricité. Ils regagneront la capitale, le lendemain matin

« Sans la glace, les poissons pourrissent dans les caisses »

Mohamed Dièye, pêcheur explique « Notre souci majeur est comment acheminer les produits à Nouakchott, car il n’ya pas une route directe et goudronnée qui relie Ndiago à la capitale. Nous avons aussi un problème de glace, nous sommes obligés d’aller tous les jours à Saint Louis, pour acheter de la glace. Nous ne pouvons pas faire tous les jours, 250 km aller-retour pour aller chercher la glace à Nouakchott. Chaque matin, les voitures partent de Ndiago pour acheminer les poissons à Nouakchott. Sans la glace, les poissons pourrissent dans les caisses, c’est pourquoi nous sommes obligés d’aller à Saint Louis. »

« La cote est poissonneuse, parce que la DSPCM a accompli un travail remarquable au niveau de Ndiago »

Abandonné par ses enfants depuis des décennies, le village commence à renaitre, grâce au travail remarquable de Yali Ndiaye, président des coopératives le Mool. Par son abnégation, li a montré la voie à ses pairs « l’aventure a commencé avec le poulpe. Au début du mois d’aout, j’avais remarqué sur la plage, la présence des coquillages. J’ai essayé avec la pêche à la ligne et ca a marché. J’ai essayé de nouveau avec les pots poulpes et j’ai obtenu le même résultat. Aussitôt, tous les autres pêcheurs m’ont imité. Depuis lors, le village de Ndiago commence à renaitre de ses cendres. Les pêcheurs de Nouakchott et de Nouadhibou commencent à rentrer au village » déclare l’intéressé.
Par dizaine, les mareyeurs quittent Nouakchott tous les jours pour s’approvisionner à Ndiago.
Selon Yali Ndiaye, c’est la période du poulpe actuellement « , les mareyeurs achètent le kilo de poulpe à Ndiago à 2300um et le revendent à Nouakchott à 2600um. Si la mer est calme, les pêcheurs peuvent avoir 15 tonnes par jour. Actuellement, c’est la période du poulpe. Il ya d’autres espèces de poissons à Ndiago comme langouste, sole, mulet, courbine, daurade, « thiof …». La cote est poissonneuse, parce que la DSPCM a accompli un travail remarquable au niveau de Ndiago. Je salue au passage, le chef du poste de Ndiago, Mohamed Lemine, qui fait un travail de titan pour préserver nos cotes. Grâce à lui, Les pêcheurs maraudeurs n’osent plus s’aventurer sur nos cotes. Les pêcheurs de Nouakchott, viennent rarement à Ndiago, à cause du long trajet, c’est pourquoi la cote est poissonneuse. Les produits sont conservés dans des caisses, le matin, les voitures les acheminent vers Nouakchott. Les voitures sont obligées de passer sur la cote, pour gagner du temps.
Il poursuit, « On demande au gouvernement de nous construire une route et une usine de glace pour conserver les produits halieutiques. Nous voulons aussi que le gouvernement construise d’autres salles de classes et qu’il réfectionne le dispensaire, car le village commence à se peupler. Par contre, on déplore les dégâts causés cette semaine par les pêcheurs sénégalais qui ont détruit par inadvertance, les filets dune vingtaine de pirogues. Avant il n’y’avait que 6 ou 7 pirogues dans le village, depuis que les pêcheurs ont su que la cote est poissonneuse, l’activité économique commence à se développer à grands pas. »

« Je ne pense plus partir »

Cette activité économique a attiré à Ndiago, « des exilés », des enfants du village qui avaient fui la misère quotidienne pour se réfugier à Nouakchott et à Nouadhibou. Bouna Sall , l’un d’eux, raconte« Je suis revenu à Ndiago, parce que la cote est devenue poissonneuse. La vie est chère à Nouakchott, j’avais d’énormes difficultés, c’est pourquoi j’ai préféré rentrer au bercail.
Je suis à Ndiago depuis 5 mois et je ne pense plus partir. J’ai quitté Ndiago depuis 1973, après je me suis
installé à Nouakchott. Actuellement le village commence à s’animer, par rapport aux années précédentes où les rues étaient vides à partir du crépuscule. Fuyant la misère, beaucoup de familles ont préféré s’installer dans les autres villes côtières. Maintenant ces exilés commencent à revenir au village. »
Confrontés à d’énormes problèmes pour acheminer leurs produits à Nouakchott, les pêcheurs voient leurs produits pourrir sur la plage ou dans les caisses. Un havre de paix qui recèle d’importants ressources halieutiques : poulpe, calamar, crevette, thiof, daurade, mulet, courbine, mais qui hélas n’a pas les moyens nécessaires pour conserver cette richesse.

« Le mono filament détruit les ressources halieutiques »

Assane Saliou Dièye, la cinquantaine s’insurge quant à lui, contre l’utilisation du mono filament « La cote de Ndiago est poissonneuse, mais le mono filament détruit les ressources halieutiques. J’ai remarqué que le gouvernement ne fait aucun effort pour l’éradiquer. Perdu en mer, le mono filament crée des dégâts importants. Il tue les bans de poisson, créant un déséquilibre et un désastre écologique sur la reproduction des ressources halieutiques. Il faut que le gouvernement prenne des mesures fermes. Ici à Ndiago on a interdit aux pêcheurs locaux d’utiliser le mono filament. »
Pécheur invétéré, il parle de ses débuts « Je pratique la pêche depuis de longues années, j’ai navigué pendant plus de 17 ans dans les bateaux étrangers. J’ai été à Las-Palmas, Lisbonne, Italie. En 1973, je touchais un salaire de 20000fcfa (12000um) comme navigateur. Quand j’ai laissé la navigation, je suis resté à Nouadhibou avec ma famille pour continuer le métier. Maintenant le métier à pratiquement changé, avant le poisson n’était pas chère par rapport à aujourd’hui.
Saluant le travail du poste de la DSPCM de n’Diago, il déclare « On a remarqué aussi que les gardes cotes de la DSPCM font un travail remarquable depuis quelques temps. Les bateaux industriels n’osent plus s’aventurer dans nos cotes grâce à la DSPCM , alors qu’ils étaient nombreux à piller nos ressources. Pour la sécurité et la surveillance des cotes, On demande au gouvernement d’y associer les fils du village, car ils connaissent la mer, mieux que quiconque. »
Cependant, Assane Saliou Dièye n’a pas manqué lui aussi, de déplorer leurs conditions de travail « Nous avons un problème pour acheminer nos produits à Nouakchott. Nous n’avons pas une route directe qui relie Nouakchott à Ndiago. Sans la glace, les pêcheurs ne peuvent pas profiter des ressources de la mer. »


Envoyé spécial à Ndiago Dialtabé

Sit-in des pêcheurs artisanaux Ils demandent l’éradication du mono-filament.



Plus de 300 pêcheurs artisanaux, ont battu le macadam des grilles du palais présidentiel pour demander l’intervention du Président de la République. Dans leur lettre de doléances, ils demandaient l’éradication de mono-filament, la sécurité sur la plage et dans les eaux maritimes…

« Le mur des lamentations » a grouillé de monde dans cette matinée du dimanche 20 novembre. Ils étaient pêcheurs, vendeurs ou mareyeurs à venir réclamer de meilleures conditions de travail. En nombre, les pêcheurs artisanaux ont répondu présent à l’appel de l’Union des coopératives le « Mool ». Membres de la fédération libre de la pêche artisanale  FLPA,  ces derniers expliquent ce mouvement de colère par les tentatives infructueuses faites au niveau de leur ministre de tutelle et auprès de la  DELEGATION A SURVEILLANCE PECHE ET CONTROLE EN MER   DSPCM.

Selon eux, les pêcheurs nationaux sont confrontés à d’énormes problèmes du fait du manque de patriotisme de certains citoyens. Pour montrer leur colère, les pêcheurs ont investi les grilles du palais présidentiel. A leurs mains, ils portaient des banderoles avec divers slogans.

Dans leurs griefs, les pêcheurs demandent l’éradication du mono-filament qui selon eux continue plus que jamais de faire des ravages à cause de l’irresponsabilité de personnes « intouchables » qui, pour des raisons inavouées bradent toute résolution en employant des étrangers au détriment de l’intérêt national.

Ils demandent aussi la sécurité sur la plage et dans les eaux maritimes, car selon eux leur matériel est souvent volé. Ils exigent à l’Etat, l’autorisation d’importer du matériel de pêche, car les prix du marché étant très élevés. Ils exigent à l’Etat, la possibilité de réparer librement les embarcations endommagées, l’implication des pêcheurs dans la gestion des affaires liées à leur profession et l’élargissement de la zone de débarquement réservée à leurs embarcations.

Dans leur revendication, l’Union des Coopératives des pêcheurs « le Mool » membre de la fédération libre de la pêche artisanale, réclame aussi une meilleure gestion des ressources halieutiques et l’arrêt de l’importation du mono-filament, son utilisation et sa vente dans les magasins.

Autre revendication : la construction du nouveau port de pêche. Selon leur porte parole Brahim Gaye le ministère de la pêche devait construire le nouveau port à Ndiago, car la zone recèle d’énormes potentialités. Selon lui, 37 tonnes de langoustes, 10 tonnes de tonnes de poulpe, 40 tonnes de dorade et mérou ont été débarqués à Ndiago par les pêcheurs locaux entre mai et septembre 2011.

Haussant le ton, leurs délégués ont été reçus par un émissaire de la présidence. Après une heure de négociations, les pêcheurs ont été renvoyés auprès de leur ministère de tutelle. Ce dernier (ministre) après concertation avec les pêcheurs a promis de les mettre en contact avec la DSPCM et le ministre du commerce pour l’éradication du mono-filament, selon, le président de l’Union des coopératives le « Mool » Yali ndiaye.

Selon lui, le ministre de la pêche a promis aussi de venir en aide aux femmes qui travaillent dans le secteur. Ces femmes réunis auprès du coopérative « Takku Liguey », réclamaient une place libre pour stocker leurs caisses. Des promesses qui semblent satisfaire les pêcheurs, d’après leur président, Yali Ndiaye.

Dialtabé

mercredi 23 mai 2012

Deux pirogues arraisonnées pour utilisation du monofilament à Ndiago - [Reportage Photos]

La guerre contre l’utilisation du monofilament dans l’exploitation des ressources halieutiques continue. Les pêcheurs de l’Union Coopérative "Le Mool" dirigé par Yali Ndiaye  ont réussi à mettre la main sur deux pirogues ainsi que les deux chefs d’équipage.  Ces derniers ont été remis à la Brigade maritime de Ndiago.

Lors de l’incinération du monofilament qui s’est déroulée en présence du représentant de la Délégation Régionale à la Surveillance des Pêches et au Contrôle en Mer, le président de l’Union Coopérative  "Le Mool" Yali Ndiaye a saisi l’occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur l’utilisation du monofilament, ajoutant que l’Etat mauritanien devait renforcer les mesures de contrôle sur la vente du monofilament.

A la Délégation à la Surveillance des Pêches et au Contrôle en Mer (DSCPM), Yali Ndiaye a aussi appelé d’adopter une position de synergie des actions pour protéger Ndiago devenu très riches en ressources halieutiques.

L’Union Coopérative "Le Mool" a initié dans le passé plusieurs journées d’incinération du monofilament en vue d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur ses effets néfastes sur les ressources halieutiques. 



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